Ieros,le reflet

Nom: Val Dem
Prénom: Ieros
Age:
- Démon: 567 ans
- Humain: 26 ans

Sexe: Masculin
Sexualité: Homosexuel
Maître de: Personne

Physique: Il semble tout droit sortit d’un conte, cet être de ténèbres qui vous lance un léger regard amusé tandis que votre souffle se coupe à sa vue. Ses yeux bleus ciel bordé de cil noir que lui envient les femmes de ce bal pétillent d’amusement et vous évite consciemment. Il se tourne en un geste vif qui fait voler sa queue de cheval et l’éclat de ses cheveux d’un blanc assez étrange pour un humain capte la lumière ainsi que les regards. Maladie génétique vous a-t-il dit quand vous l’avez questionné sur ces cheveux d’argent. Moui… vous n’êtes pas convaincu. Ces cheveux vous narguent, vous avez envi de les caresser doucement comme vous le feriez avec un chat, muet de stupeur devant leur incroyable longueur… Oui, détachés ils frôlent ces mollets délicat. Sa silhouette est plus gracieuse que celle de bon nombre de femmes, sa peau d’une pureté enfantine et d’un blanc légèrement nacré. Il n’est pas musclé et montre une fragilité pudique qui vous affole. Et encore, vous ne l’avez pas vu chez lui… là il porte un de ces costumes voyant un peu ridicule mais sa beauté est la plus belle au petit matin, quand vous le regardez alors qu’il est endormit, vêtu d’une simple tunique blanche.
Comment, cet être si pur et dont la démarche gracieuse semble être la plus sublime des danses pourrait se salir dans le désir, la perversion, le mal-être et la jouissance obscène si chère aux humains ou même /grimace de dégoût/ aux Démons de l’Enfer ? Allons, c’est impossible, il est sûrement encore vierge cet homme qui ne ressemble pas plus à homme qu’un loup à un chien.
Il vous trouble, vous ne savez pas si vous avez affaire à ce comte collectionneur et prodige dont on vous a parlé avant son arrivée en ce lieu de lumières ou à un être mystique qui est venu s‘échouer sur terre après un orage particulièrement violent ayant tourmenté, déchiqueté ses ailes... Serait-ce une femme ? Un ange ? Ni l’un ni l’autre très cher, c’est…

Caractère: … un comédien. Un démon qui prends un malin plaisir à tourmenter les esprits faibles, à jouer avec les humains. Le monde est sa scène et même si parfois, alanguit, il semble désintéressé de tout, il joue encore, un sourire discret au coin des lèvres, parfait dans son rôle, attendant le moment opportun pour lancer une tirade qui vous laissera sans voix. Il est pourtant doux, sensible, mais peu de gens le croient car à trop jouer il finit par perdre la confiance des gens qui l’entourent. Il voue une passion à l’art dans toute sa splendeur et adore particulièrement ses roses noires qui ornent les murs et sa porte de chambre. Seul plaisir solitaire qu’il se permet, son piano à queue placé dans un salon toujours fermé à clé, parfaitement rond où l’écho de ses notes se répercutent jusqu’à son cœur, lui donnant l’impression de faire l’amour aux Muses… l’amour… Il cherche l’amour, cet être au visage d’ange et cœur lourd de passions destructrices. Et même si l’amour l’a blessé de nombreuses fois, il ne peut s’empêcher de rechercher le bonheur, enviant les humains et leurs futilités sentimentales. Lui, vierge ? Allons donc, il aime le sexe comme n’importe quel démon. Enfin, là je fais une généralité… Mais il est vrai que son plus grand bonheur est de goûter à la félicité post-orgasmique, allongé sur son lit, son amant encore en sueur et haletant à ses côtés. Cela fait battre son vieux cœur aussi sec qu’une fleur prise entre deux pages d’herbier un peu plus vite et cela lui fait tellement de bien qu’il recherche avidement la compagnie d’autres hommes. Mais il a la pudeur de taire tout cela et de laisser croire à un regard étranger de pureté faussement angélique.


Histoire:



J’ai à peine effleuré cette porte étrange qui semble tout droit sortie d’un conte… ou bien d’un film d’horreur que déjà elle s’ouvre, grinçant légèrement, dévoilant une pièce sombre où seuls trois meubles y sont posés.
Une armoire, une table de chevet d’ébène, et un immense lit à baldaquin du même bois dont les voiles noirs bleutés transparents laissent apparaître une silhouette assise en tailleur au milieu de coussins.
Les murs sont tapissés de lierre et de roses noires et je frémis un peu, de peur et d’excitation.
Je vais enfin pouvoir le rencontrer et le questionner.
Qui donc ?
Le comte Val Dem bien sûr.
Le célébrissime comte des Roses.

Il semble m’attendre et je devine à travers les voiles un petit sourire amusé au coin de ses lèvres étrangement bleutées.
Je m’installe sur une chaise d’ébène elle aussi placée à mon intention et aussitôt, je capte angoissé du coin de mon regard une rose qui se rétracte.
Où suis-je donc tombé…

- Bonsoir… me murmure une voix ni trop grave ni trop aigue… parfaitement androgyne.

Je réponds d’un léger signe de tête, la gorge nouée.

- Vous vouliez me poser des questions, je crois, continue-t-il avec un parfait naturel sans toutefois descendre du lit pour me saluer correctement.
- En effet…
- Et bien… commençons !

Il tape légèrement dans ses mains en un geste enfantin et les voiles frémissent légèrement.
J’ai un peu peur…


- D’où venez-vous ?
- Du Mourin, aux Enfers.
- Quel âge avez-vous ?
- 567 ans.
- Qui sont vos parents ?
- Je ne peux malheureusement vous le dire, cela ne m’est pas autorisé… Mais j’aime à croire que ma mère fut la muse Thalie qui aurait abandonné mon père pour goûter aux délices d’un amour sincère avec Apollon…
- Quel est votre véritable nom ?

Un léger rire.

- Ca non plus je ne peux pas le dire.
- … Racontez-moi votre enfance.
- … Et bien, j’ai grandit au sein de ma famille, choyé comme peut l’être un enfant de démon, fils d’un père rarement présent et frère cadet de 6 garçons et 8 filles. Il paraîtrait que je suis celui qui ressemble le plus à ma mère. Enfin… Le domaine du Mourin appartient au légendaire Dieu de la Mort, celui que je surnomme affectueusement « mon cousin » , un membre de ma famille qui nous a autorisé à installer notre manoir sur ses terres. J’ai vécu quelques siècles dans la paix et la félicité, suivant la formation d’un démon classique. Malheureusement, je n’étais pas assez combatif pour mon père, préférant nettement m’intéresser à l’art. Les démons artistiques dans ma famille sont très rarement appréciés… en vérité, ils sont même annihilés mais mon père dût estimer que j’avais trop de valeur pour me tuer d’un simple claquement de doigt alors il essaya de m’interdire la lecture… Puis la musique… Puis le jardin où j’avais développé un don pour m’occuper des fleurs, notamment les roses. La rose noire est ma création la plus réussie, vous ne trouvez pas ?

Je jetais un regard au mur et acquiesçais, attendant la suite, ma main prenant des notes sur un cahier que j’avais sortis de ma veste.

- Mais malheureusement, tous ses efforts furent réduits à néant quand mon cousin invita une troupe de théâtre à venir jouer sur ses terres. J’étais très enthousiasmé par le métier d’acteur mais quand mon père l’apprit, je reçus la volée de ma vie… Alors que je n’avais que 3 siècles, il décida de me punir une bonne fois pour toute avant de me bannir.
- Quelle a été la punition ?
- J’ai été violé et battu, presque laissé mort.
- Je suis désolé.
- Oh ça ne me fait plus rien aujourd’hui…
- … Quelle a été votre existence après avoir été bannit ?
- J’ai erré sur terre sans but, me débrouillant pour amasser un petit pactole, finissant souvent à faire le gigolo de luxe pour une poignée d’or que j’économisais facilement, n’ayant pas besoin de manger, ni de boire, dormant très peu.
- Et vous avez réussit à faire votre fortune ainsi ?


Il eut un rire à mon air étonné et corrigea.

- Non non, tout de même pas. J’ai appris très tôt que l’art chez les humains pouvait être un métier pour de pauvres artistes rarement rémunérés… mais aussi un bon gagne pain après quelques années. J’ai acheté de ci de là quelques toiles de peintre qui furent connus après la mort, s’est presque toujours ainsi chez les humains. C’est ainsi que je suis arrivé en Trigorn,ville marchande, il y a de cela 5 ans. J’avais une grande fortune, j’avais enfin envie de me poser quelque part et l’Italie me semblait un choix excellent car elle était la maîtresse de l’Art. J’ai donc fais construire ce manoir, assez proche de Gathol mais loin de la ville pour que je puisse être au calme et je suis devenu un collectionneur très respecté dans mon domaine.
- Sortez-vous beaucoup ?
- Oh je suis très souvent invité à des fêtes mondaines mais j’y vais rarement. Généralement, je préfère sortir au théâtre le soir pour aller voir une pièce ou bien écouter un opéra. Ou alors je reste ici et je m’occupe de mes roses et de mon piano.
- Avez-vous revu un membre de votre famille depuis votre bannissement ?
- Non, et vous m’en voyez ravi, je détestais cette famille de brute épaisse presque sans culture. Seules mes visites chez mon cousin m’apportaient le bonheur nécessaire dans ma vie d’enfant démon car il possède la bibliothèque la plus riche au monde… bien que je suis à peu près certain qu’il n’en a même pas lu le tiers.
- Et… vos histoires de cœur ?
- Oh… "il" m’évite consciencieusement je pense. Il n’aime me mettre en les draps de ce lit que de jeunes et fougueux amants qui ne couchent avec moi que parce que je ressemble à s’y méprendre à une femme.
- Pas de véritable relation amoureuse alors ?


Il reste un instant silencieux et je sens les roses se tendre autour de moi. J’ai soudain une légère nausée qui me prend. La peur de mourir sans doute. Mais l’atmosphère redevient comme avant et il me réponds en un souffle.

- Une peut-être… mais l’on m’a trompé, le jeune homme est mort ainsi que son amant alors… on peut considérer cela comme du passé. Après tout, cette histoire a 50 ans.

Je n’ose pas répliquer que certes pour humain c’est beaucoup mais pas pour un démon. Mais je sous-estime sûrement ses pouvoirs car il émet un léger rire comme si j’avais formulé ma pensée à voix haute. Pourrait-il donc lire aussi dans les esprits ? Je ne pense pas… et pourtant…

- D’autres questions peut-être…. ?
- Et bien…

Je réfléchis un instant à ce que je pourrais lui demander et continue sur l’amour.

- Quel genre d’homme ferait votre bonheur ?
- Je n’ai aucun genre de prédilection… c’est à celui qui saura me convaincre.

Sa voix est douce mais je sens par un instinct bizarre que je l’agace… l’instinct de survie peut-être.

- Je crois que ça sera tout Comte ValDem.

Je me lève et m’incline poliment, pensant reculer de quelques pas avant de me tourner et de sortir de cette pièce qui semble assez irréelle. Mais quelque chose me pique à la jambe soudain et j’aperçois des roses rampantes qui s’agrippent à mon pantalon. Je fronce les sourcils ne comprenant et essaie d’un mouvement sec de me dégager. Mais c’est impossible et soudain apeuré je demande:

- Puis-je partir ?
- … C’est impossible… j’en suis désolé.

Mes yeux se dilatent sous la peur et je demande d’une voix tremblante.

- Pourquoi ? Vous m’avez autorisé à vous interroger… je… je n’ai rien fais de mal !
- … Pensiez-vous réellement que j’allais laisser un humain tel que vous dévoiler à votre race ma véritable identité ?!

Éclate alors son rire clair dans cette chambre alors que je sens les roses grimper le longs de mon corps. Je n’ai pas le temps de pousser un seul cri de douleur alors qu’elles tissent mon linceul, leurs épines s’enfonçant dans ma peau, leurs pétales m’étouffant…